Psycho-uro à 130 km/h par Jean-Michel_et_Martine

Nous étions partis très tôt, direction les vacances dans le Morbihan. Depuis
que j’avais pris l’autoroute, Martine, la tête bien calée, continuait sa
nuit trop tôt interrompue, s’en remettant à moi pour descendre sur Paris.Le
changement de résonance en passant sous les pistes de Roissy la réveilla.

– On est déjà là ? …demanda t-elle en baillant.
– Oui. on arrive au péage.
– Tu prends le parking en sortant. Je vais faire un petit pipi. Car après il
faudra attendre la première aire de repos sur l’Océane. Ca va faire long !
…assura ma petite pisseuse

Peu de monde encore à cette heure matinale sur le parking. L’heure ou
certains déjeunent déjà. L’heure où l’on se dégourdit les jambes pour la
première fois. L’heure où le thé de Martine bu avant le départ avertissait
qu’il était arrivé à destination et qu’il attendait sa libération.
Direction les « Toilettes ». Elle à droite, moi à gauche. Puis on se retrouve
à la voiture pour déboucher la bouteille de Contrex, histoire de compenser
ce que l’on vient de perdre.

Ex-parisienne, Martine prend le volant. Elle connaît mieux que personne
l’enchaînement de toutes les portes du périphérique, pas de problème pour
elle pour aller vers Rambouillet et Ablis. Pas de circulation, ça roule. Le
soleil est apparu. C’est parti sur « l’Océane ».
– Tiens une station à 20 km. On s’arrête pour déjeuner ? …demanda t-elle.
– O.K…Je commence à avoir faim.

Malgré l’heure matinale, le parking est déjà bien rempli. Tout le monde ou
presque enfourne son bout de baguette. Martine déploie la serviette sur les
valises, sort les petits pains et nous déjeunons en tournant en rond,
histoire de nous détendre. Un petit coup de thé du Thermos et nous voilà
ragaillardis. On ferme le coffre. Direction la station-service « Total ».

En entrant, on est plongé dans un brouhaha de mots en français, en anglais,
en allemand (ils ont dû voyager toute la nuit), avec une odeur de café
mélangé à l’odeur d’encre des journaux et à celle de la fumée de cigarette.
Au-dessus des têtes on repère deux silhouettes lumineuses: une dame en jupes
avec une flèche côté droit, un homme en pantalons avec une flèche côté
gauche. On y va chacun pour soi…
Plus calme, petits bruits de pas et de chasse d’eau. Retour dans le hall
prés de la porte, j’attends Martine plusieurs minutes. Elle arrive enfin. Je
reprends le volant et nous relance sur l’autoroute
.
– Je ne te voyais pas revenir. Il était si gros que cela ton pipi ?
– Même quand ils sont gros ils ne durent pas cinq minutes. Tu sais bien que
mon record, départ arrêté, en jupes, debout prés de toi, est de huit
secondes. Il y avait un monde là dedans ! …Bison futé a annoncé une
journée « orange » sur les autoroutes, il aurait pu ajouter « rouge » dans les
toilettes, je te jure ! Ah ! Et puis il y en a des longues; faut croire
qu’elles dorment en pissant. Elles ont l’air de s’en foutre de savoir qu’il
y a du monde ! De plus, il y a une fille qui passe avec son seau, sa
serpillière et son balai, dès qu’elle voit une cabine vide. Remarque que ce
n’est peut-être pas du luxe.
– Côté « Hommes » c’est plus rapide: 4 toilettes, 8 urinoirs, ça circule, on
n’attend pas. Tu aurais dû venir avec moi.
– J’imagine les yeux des mecs me voyant entrer et sortir des toilettes des
hommes ! …de plus comme les cabines n’ont pas de plafond, même si je
freine, imagine leurs oreilles au peu de bruit que je ferais en pissant.
– Ca pourrait être plus grave s’ils te voyaient à côté de moi, face à
l’urinoir voisin du mien, tu sais comme dans la pub pour le « travelmat » ?
– En supposant que j’ai cette audace, j’imagine le scandale. S’il n’y avait
que toi et moi, il est possible que j’arrive à vaincre ma gêne et à pisser.
Si un jour les circonstances s’y prêtaient pour nous deux, je ne te dis pas
que je n’y arriverais pas. J’ai déjà réussi toute seule, tu t’en souviens ?
(Voir « La découverte de Martine ») Pourquoi pas avec toi ?

Un silence de quelques minutes suivit cette question.

– Pourquoi un homme doit-il se cacher si peu et une femme se cacher tant ?
– L’habitude. La tradition…sans doutes. Les femmes sont plus pudiques que
les hommes en général.
– Peut-être. Il reste surtout le côté interdit. C’est stupide. Les
strip-teaseuses dévoilent tout quand elles font de l’intégral, mais on les
imagine mal pissant en public.
– C’est une question d’éducation transmise de génération en génération. Les
petites filles ne sont pas gênées. Dès qu’elles sont en âge de comprendre,
elles sont initiées par les adultes, et leur état d’esprit change. C’est
comme le nudisme, si tout le monde faisait la même chose, il n’y aurait plus
de problème. Tu ne crois pas ?
– Si, sans doutes. Mais ces mœurs sont bien ancrées en nous. En toi aussi.
Souviens-toi. Au début quand nous nous sommes connus, tu avais des
réticences, surtout quand tu as compris que cela m’excitait. Tu te souviens
du premier pipi debout que tu m’as donné en allant à la fête des moissons ?
(Voir « Etat d’urgence »)
– Oh oui. ! … Quand je me suis rendu compte que cela t’excitait, ça m’a
fait la même chose. C’est pour cela que pour un pipi « nécessité », quand nous
sommes l’un prés de l’autre, je m’efforce d’être discrète pour ne pas te
provoquer.

– Quand tu veux faire pour moi, et que tu n’y arrives pas, que se passe t-il
en toi ?
– C’est quand cela m’émoustille tellement que j’ai aussi envie de sexe en
même temps et mon envie de pisser se bloque, je suis déjà aiguillée sur le
reste. Cela se passe surtout si je vois que tu me regardes, surtout le bas
de mon ventre. Cela dépend aussi de la position que j’ai. Accroupie ça va
encore, même si je sens ton regard. Mais par exemple debout prés de toi, je
suis tellement excitée que j’ai beau insister au point de me faire mal, je
n’y arrive qu’avec difficultés. Ou alors, il faut que tu ne me regardes pas,
et quand j’ai commencé, tu peux regarder, ça va mieux.

Ca dépend aussi de l’endroit où nous sommes. Les circonstances et la façon
de m’y prendre font beaucoup. Au-dessus de la cuvette des toilettes c’est
relativement facile même avec toi prés de moi. A deux sous la douche ça
l’est un peu moins. Dans la nature toi en voyeur, je ne sais pas pourquoi,
c’est vraiment dur dur, c’est un problème. Alors dans l’urinoir des mecs.
seule peut-être…Avec toi qui me regarde si je l’ai déjà fait, c’était tout
juste. Si les circonstances s’y prêtaient je recommencerais, si je suis sûre
que nous serons seuls.

– Je me souviens du soir où dans la cabine de douche tu as pissé sur moi, tu
t’en souviens ? (Voir « Pipi caché »)
– Bien sûr, un exploit pareil ne s’oublie pas tu sais.
– Tu y es arrivé, et en plus tu pissais par petites giclées successives.
C’était formidable pour moi.
– C’est justement parce que je calais. De plus tu me tenais par la taille,
j’avais mes bras autour de ton cou et on s’embrassait, je ne pouvais me
relâcher que par moment, ce qui explique les « giclées » comme tu dis. Si cela
t’a plu, on le refera, promis.
– Le plaisir vient sans doutes du fait de faire quelque chose qui ne se fait
pas habituellement.
– Aussi de l’état d’abandon qu’il faut que je t’offre, comme preuve de
complicité. C’est aussi pour cela que je ne veux pas que tu fasses de
photos, même pour nous, avec l’assurance qu’elles ne seront vues que par
nous. Elles pourraient par erreur tomber dans d’autres mains, c’est comme si
on envisageait la possibilité d’un voyeur imprévu dans la nature. Je suis
prête à tout essayer pour toi, mais rien que pour toi.

Quand je pense que certaines arrivent à pisser devant un objectif d’appareil
photo ou de caméra ! à aucune condition je n’y arriverais. Je ne peux le
faire que pour toi…

Il y eut un grand moment de silence. Nous étions subitement songeurs l’un
et l’autre. Ma main rejoignit quelques instants celles de Martine croisées
sur ses jambes. Elle me fit un grand sourire complice, et soudain elle
déposa un rapide baiser sur ma joue.
Nouveau silence. Elle semblait sourire aux anges. Je sentais qu’elle allait
dire quelque chose. Ce qui ne manqua pas.
– Tu sais. Adam et Eve…la pomme…et si c’était cela…la pomme qu’Eve a
tendu à Adam ?

Elle partit d’un grand éclat de rire qui m’entraîna avec elle.

– Ca y est. Eve qui découvre l’urolagnie. Martine la philosophe, la
littéraire, la psycho qui s’abandonne. Il n’y a que toi pour en trouver de
pareilles. Remarques que ton idée se tient, après tout, pourquoi pas ?
– Tu as raison. A 130 km/h, on ne devrait pas rire comme cela, c’est pas
sérieux. Excuses-moi. On reparlera de tout cela et de mes exploits
uniquement quand nous serons arrivés.
Là-dessus, elle but une grande rasade de Contrex, me proposa la bouteille,
mais je préférais attendre la prochaine pause-pipi qui, je le savais,
connaissant ma petite pisseuse, ne pouvais tarder.

Jean-Michel et Martine

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